Login

Plan d'urgence pour les éleveurs François Bayrou attend un changement durable et des prix négociés à l'avance

Paris, 22 juil 2015 (AFP) - Le président du MoDem François Bayrou attend « un changement durable » impulsé par le plan d'urgence pour l'élevage présenté mercredi en Conseil des ministres, et prône le passage à « un modèle de contrat de production à prix garantis, négociés à l'avance », et le développement des labels de qualité.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Invité de France Inter, François Bayrou a dit souhaiter « un changement durable et pas seulement des mesures d'urgence  qui ne sont qu'un pansement sur une jambe de bois ». « Les éleveurs sont dans un état de désespoir parce qu'ils ont le sentiment que leur métier, leur vocation, leur manière de vivre aujourd'hui est impossible à soutenir dans le long terme (...), qu'au fond ce métier est abandonné ». « C'est un modèle, une manière de vivre l'agriculture, d'imposer à l'agriculture un certain nombre de choses qui depuis des années et des années, pas seulement sous ce gouvernement sous bien des gouvernements précédents, est extrêmement lourd », a développé le maire de Pau. « Il faut passer le plus possible à un modèle de marché, de vente au cadran, au jour le jour, avec des importations ou des arrivées brutales de marchandises qui déstabilisent les prix à un modèle de contrat de production à prix garantis , négociés à l'avance ». « Des contrats qui fassent que les producteurs et les distributeurs, les producteurs et les industriels sachent à l'avance à quel prix la marchandise va être payée. De manière qu'il n'y ait plus cet étouffement, cet étranglement avec lequel on vit », a prôné François Bayrou.

Le président du MoDem souhaite également « que les professions s'organisent » et parviennent à une hausse des prix. « D'ailleurs ça favorisera à long terme une autre manière de consommer où la viande sera un peu plus chère, où peut-être qu'on en consommera un peu moins mais où les producteurs pourront vivre ».

« Deuxième orientation, qui est commencée, il faut des labels de qualité , avec un cahier des charges où tout le monde sache ce qu'on a dans l'assiette. Pas seulement l'origine, mais les méthodes de production, ce qu'on respecte, est-ce que les animaux sortent, marchent, se déplacent, ou au contraire sont à l'engrais dans des espaces clos ? Cette transparence-là doit être le moyen de s'en sortir ».

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement